Chapitre précédent : 6. Explications simples, spécial maman
7. Les mots pour comprendre - comment parler de sexualité à l'enfant
et au jeune :
Certaines personnes pédiatres, parents, médecins, adultes,
sous-estiment
complètement
l'impact de paroles, de gestes, de mauvais traitements, de mauvaises réponses, ou de
réponses inadéquates sur la vie future du jeune.
L'enfant dispose d'une mémoire phénoménale et de
ressources cognitives largement
sous
estimées.
Tout ce qui concerne :
La défense
La survie de l'espèce
La reproduction de l'espèce,
constituent des informations qui sont gravées plus profondément que toute autre
information.
Elles sont gravées dans la mémoire comme étant vitales,
même si l'enfant ou le
jeune
donne l'impression d'y être indifférent ou de ne pas écouter.
Quand on s'adresse à un enfant pour des sujets aussi vitaux, on se positionne à la même
hauteur de visage qu'eux, exemple l'enfant debout, l'adulte assis.
Si l'on reste debout, la posture devient directive, écrasante...
Si on est à la même hauteur que l'enfant, on lui donne le signal qu'il s'agit d‘un
échange de
questions / réponses, en lui donnant le sentiment de lui consacrer du temps, mais aussi
en
invitant au dialogue.
Si cela se passe mal, cela restera gravé à jamais dans sa mémoire et influencera les
décisions
de toute une vie.
Les questions qui ne posent plus de problème sont : d'où vient l'enfant ? Comment
nait-il ?
Cela devient plus délicat quand l'enfant, même très jeune, demande comment "on fait
des bébés".
Les adultes sont mal préparés à cette question, celle-ci les mets mal à l'aise.
Pour l'enfant, c'est une question comme une autre.
Elle n'a pas de connotation sexuelle ni émotionnelle.
Des réponses telles que "on s'aime beaucoup", "c'est venu tout seul" sont certes des
grands
classiques, mais ne feront pas avancer l'enfant dans sa réflexion. Il pourrait même en
déduire
que ses parents ne le savent pas non plus.
"On fait comme les chiens !" (réponse d'une mère) entraînera comme réaction de vouloir
surveiller les chiens ou la conclusion qu'existent des questions qu'il vaut mieux ne pas
poser à sa mère.
"On verra quand tu sera plus grand" entraîne la déduction suivante de l'enfant :
"je ne te le dirai jamais").